J'ai balancé mon sac au bas du wagon ,un peu avant la gare de triage. Tous les hobboes le savent, il faut descendre avant d'arriver, juste quand ça ralentit....
Mes genoux ont amorti le choc du balast avec une souplesse sans reproche. A croupi,,en appuis sur la pointe de mes doigts et mes chevilles tendues, le long de la voie,j'ai écouté le métal grincer au passage de l'aiguillage. On m'avait dit, dans quelque bar trouble où je me terrais, fuyant les hommes encostumés de noir qui voulaient faire disparaitre celui que j'étais avant, me soupçonant d'en savoir trop alors que je ne savais qu'une chose; Ils les avaient tous tués, assassinés, gratuitement pour me punir d'un crime que j'ignorais avoir commis, pour sceller un secret dont j'ignorais la tenuer exacte.
Je me foutais bien de leurs raisons à présent. Je voulais juste rester dans ce simulacre de vie, pour continuer. Je n'étais pas né pour laisser faire. partout où cela devrait être fait, le mal croiserait ma route, jusqu'a mon dernier souffle, jusqu'à ce que je soit emporté vers les miens, juste pour pouvoir leur dire que je n'avais pas survécu en vain, mais au nom de nos idéaux, pour nos idéaux, par nos idéaux
On m'avait dit que Charming était une ville où le mot honneur avait encore une signification
Une ville ou l'on était encore loyal envers les seins.
Derriére les murs de brique longeant les voies ,Charming m'attendait.
J'ai poussé une plaque de tole obstruant une bréche dans la cloture, prenant bien garde de ne pas m'y blesser, et j'ai débouché dans un cul d'impasse. Charming avait des arriéres cours qui sentaient la pisse et le choux aigre, comme partout. J'ai envoyé rouler une bouteille vide du bout de ma botte, et j'ai marché vers la rue,bruaynte,ou circulaient badeaux et voitures
En genéral je détonne au milieu de la foule. On se retourne , avec une discrétion inégale, sur mes pas. Je sens leurs regards de crainte, d'incompréhension.
Et pourtant personne n'a rien à craindre de moi, s'il est homme ,véritablement ,et non bête pervertie et corropue,habitée par la cupidité, la soif de pouvoir,, la haine de son rére.
Je ne chasse que les nuisibles...et je ne suis plus que chasseur. Ne tremblez pas que j'égorge vos soeurs, viole vos filles tue vos fils. Au contraire, sous mon masque d'encre morbide, je suis l'ange gardien qui viendra les protéger si d'aventure ils croisaient quelque mauvaises routes.
...
Je me suis arrêté au kiosque à journaux pour acheter la gazette locale et prendre le pouls de la ville
La marchande baissait les yeux, n'osant regarder mon visage qui dérange
Je préférais. Les yeux des vivants me transpercent losqu'ils se plantent dans les miens, avec une timide incompréhension relativement bienviellante, me renvoyant enccore plus durement à ma criante solitude.
Un gamin innocent me regardait comme si je sortais des pages de quelque comics
Un soupçon de crainte au fond des prunelles cependant. J'avais choisi le masque du méchant pour mieux abuser l'ennemi, pour aussi cracher à la gueule de tous les impuissants, les laches, les pleutres qui cautionnent notre administration de faussaires , que j'ai déjà regagné le royaume des morts, que je ne suis plsu vraiment totalement de leur monde.
J'ai acheté un sucre d'orge,un rouge et vert,luisant, et je l'ai donné tendu au mome...
Putain il était beau ce gosse. Il avait une fossette un peu comem celle de Sean...
Sean n'aurait plus de fosette aujourd'hui, mais des poils follets au coin de la levre, peut etre...ou un sparadrap ,galon d'honneurt gagné sur le terrain de foot...
la mére a tiré le mome loin de la tête de massacre. J'ai reposé ma confiserie sur la pile de journaux, ramassant ma monaie et j'ai tourné les talons, plongé dans ma lecture tout en marchant...
Je ne l'ai ni vu ni entendu venir, mais en tout cas je l'ai percuté...
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