Seabrook Island
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Merci de vous êtes inscrits sur le forum :D
Merci de bien lire le règlement Wink
Les perso' inventés sont les bienvenus, mais favorisez les PVs Wink
Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

 

 Turnin' off this bad page [Kim]

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous



Turnin' off this bad page [Kim] Empty
MessageSujet: Turnin' off this bad page [Kim]   Turnin' off this bad page [Kim] EmptyLun 12 Déc - 20:27

Turnin' off this bad page [Kim] Eminem-3-eminem-14456532-100-100 Turnin' off this bad page [Kim] Angelina-angelina-jolie-24651123-100-100
Duncan & Kim

Ce soir, c’est l’heure des comptes… Ce soir, un enfoiré va payer le prix de sa trahison. 8 mois. 8 putain de mois… 246 jours exactement que Duncan a compté, et pendant lesquels il a eu tout le temps de méditer sa vengeance. Il a longtemps rongé son frein oui… Cette irrésistible envie, ce besoin viscéral de le tuer de ses propres mains. Jusqu’à ce soir. Tout aurait pu se passer bien. Ce séjour de taule, il l’a gagné. Et il l’a assumé. Ca fait partit du jeu, et de ces risques. Duncan ne regrette rien. Il aurait du faire son temps et sortir au bout pour retrouver la chaleur de Kim et de leurs draps, prendre son fils dans ses bras et profiter de ce sentiment de fierté paternel. Mais tout ça a été gâché. Toute cette fraternité passée, bafouée. Ce complot, cette trahison, cette… chose sans nom que Tyron et sa pute de régulière qui se réclamait être de la famille, cette salope de Sidney, lui ont fait pour arriver à la tête de la pyramide SAMWIR, Duncan ne le pardonnera jamais. Et il ne peut pas laisser ça impuni. Kim ne l’a pas compris et a tout tenté pour le convaincre d’oublier, au nom de leur couple, de la nouvelle famille qu’ils forment avec Keith aujourd’hui… Mais sans son honneur, comment pourrait-il seulement les regarder dans les yeux chaque jour et se prétendre chef de cette famille ? Lorsqu’il l’a laissée deux jours plus tôt sur cette route comme s’il en terminait avec leur histoire, son cœur s’est serré à l’idée que c’était peut-être la dernière fois qu’il la voyait, et qu’il ne pouvait même pas la toucher dans la tempête de leurs échanges… Il a saigné à chaque étreinte, chacun de ces mots si forts et partagés comme s’ils étaient les derniers. A défaut d’être convaincu d’avoir fait le bon choix, il sait qu’il n’en avait pas d’autres. Chaque homme doit faire ce qu’il a à faire pour rester droit, la tête haute.

Le soir même, il contactait SAMCRO pour passer un accord avec le club de Charming. La présidence soutient son action et lui a même proposé d’envoyer des gars pour l’aider à régler ça. Duncan a refusé... Trop fier. Ce soir, c’est entre lui et Tyron. Cette histoire est une histoire de SAMWIR… Et elle restera à SAMWIR. Charming lui a aussi proposé de rejoindre le club originel une fois l’affaire réglée et c’est la nouvelle de Kim s’étant réfugiée là-bas qui l’a décidé à accepter le vote. Même si elle ne le pardonne jamais de l’avoir laissée et d’avoir été au bout de son action, Duncan tient à rester près d’elle. D’ici là, il a demandé à Jax et ses gars de veiller sur elle et sur son fils, qu’il revienne ou non… Tic tac, tic tac, tic tac… Dernières heures, dernières minutes avant que son avenir ne soit fixé et qu’il ne mette un terme à celui de cet enfoiré. C’est planqué devant la maison qu’il partage avec Sidney que Duncan attend dans l’ombre d’une nuit aussi noire que son esprit et le blouson auquel il va faire honneur du bout du 45 magnum coincé sous celui-ci… Les mégots de clopes qu’il consume l’une après l’autre en observant les lumières de la résidence où sa belle-sœur attend le futur président défunt s’entassent à ses pieds à mesure que les heures défilent. Duncan ne lui fera aucun mal. Pas à elle… Pour le simple fait qu’elle est la sœur de Kim d’abord, puis parce qu’il ne tue pas de femmes ensuite. Elle se noiera dans les larmes de son chagrin de veuve toute seule… Il n’est pas loin de minuit lorsque le ronflement de moteur d’une harley qu’il connait par cœur vrombit dans la ruelle et se rapproche, le forçant à se cacher un peu plus derrière le mur de la bâtisse faisant face à la maison des deux traitres. Les flammes de vengeance qu’abritent ses yeux pourraient mieux éclairer la rue que les lampadaires qui la parcourent lorsqu’il observe ce connard descendre tranquillement de sa cylindrée et rentrer chez lui.

C’est le moment d’agir. Le visage fermé, cette même expression meurtrière dans ses traits, Duncan retire la capuche qui recouvre sa tête et sort son flingue pour le charger. Il va le tuer à visage découvert. Pas comme la vermine de traitre qui a comploté dans son dos qu’il est. Le déclic de la chambre du 45 résonne dans la rue alors qu’il avance à pas vifs vers la porte d’entrée, se positionnant de façon à ce qu’ils ne puissent pas voir qui est là de leurs fenêtres. Il frappe… Trois coups brefs, et attend, l’arme à la main. Le verrou se décante, la porte s’entrouvre à peine… Assez pour qu’il ne devine la carrure et le faciès de Tyron derrière. BOM ! Un violent coup de pompe dans la porte l’ouvre sèchement en la lui envoyant en pleine tronche et le fait reculer en arrière dans l’appartement. Duncan entre, braque le canon de son flingue sur lui à deux mains et tire… *Coup de feu* La détonation sourde du chrome a du réveiller tout le voisinage et lui fait siffler l’oreille de longues secondes... Dans l’épaule. A même pas cinq mètres de lui, il aurait pu faire mieux mais l’adrénaline qui stresse tout son organisme a altéré la précision de son tir. Il est encore vivant... Mais hurle à la mort de douleur. Allongé sur le sol dans l’entrée en train de recouvrir leur joli parquet de tâches de sang. Finalement, le fait qu’il le manque au premier coup lui offre une bonne opportunité d’abreuver sa soif de vengeance verbalement. Duncan entre et avance dans l’entrée alors qu’il rampe sur le dos comme une limace et étale sa traînée de sang en arrière.

« - Enfoiré de fils de pute de merde... Tu croyais vraiment que t’allais t’en tirer comme ça ? »
« - Arghhhh ! J’t’encule McGee ! »
Son bras se tend à nouveau pour braquer une seconde fois le canon sur lui et en finir cette fois une bonne fois pour toute lorsqu’une partie de l’équation lui revient soudainement à l’esprit et lui fait détourner le flingue vers les escaliers et les autres pièces ouvertes autour de l’entrée.
« - Où est Sid ? Hein? »
« - Je te jure que si tu touches à un seul de ses cheveux… »
« - Ta gueule. Tu la fermes. Je ne lui ferais rien, t’en fais pas, je suis pas comme… » l’arrête-t-il en repointant son flingue sur lui
Mais le bruit d’un déclic de la chambre d’un flingue le coupe dans son élan et lui fait tourner la tête vers la cuisine d’où il vient. Sidney est sortie de là et le tient en joue…
« - Moi je ferais quelque chose Duncan, si tu m’y obliges… Maintenant tire-toi de cette maison. »
« - Espèce de petite salope de merde… Kim serait ravie de te voir à l’œuvre, tu le sais ça ? »
« - J’ai dis dégage ! »
« - Tu fais ce que tu veux… Moi je vais faire ce pour quoi je suis venu et je l’emmène avec moi. T’as un dernier mot à dire enfoiré ? »
« - Ouai... Kuuf Kuuf… T’as jamais été à la hauteur de la présidence. T’as même pas su être là quand ton fils est né. »
« - T’auras vraiment été un rat jusqu’au bout… Brûle en enfer... "Mon frère". »
« - Nooooooooooooooooon! »

*Coups de feu* « Humpff ! » En une fraction de seconde, trois détonations se succèdent dans un brouhaha terrible. Les deux premières viennent de son flingue et ont abattu Tyron deux fois en pleine poitrine pour ne lui laisser aucune chance. La troisième est une réplique instantanée de Sidney qui lui loge une balle dans l’abdomen. Il est touché, plié… Collé au mur de l’entrée sur le coup, il pose un genou à terre l’arme en main, mais baissée de faiblesse… Vulnérable. Sidney a l’occasion de le tuer et pourait son chargeur entier sur lui sans qu’il ne puisse réagir, mais instinctivement, elle lâche l’arme et s’effondre sur le corps de Tyron la panique mêlées aux larmes. Duncan en profite pour se redresser tant bien que mal et se relever péniblement sur ses deux jambes. Prostré, il appuie de sa main libre sur la plaie de son abdomen et titube jusqu’à la porte pour quitter la maison. Avec cette même anarchie de pas, il rejoint l’autre bout de la rue et range son flingue avant de chevaucher sa bécane. Des souvenirs qu’il peut avoir dans ces conditions, il ne lui semble jamais avoir autant peiné à démarrer une cylindrée qu’à cet instant, sauf peut-être adolescent lorsqu’il galérait à manier celle de son père dix fois trop lourde pour son frêle gabarit. Il y parvient tout de même et trace la rue dans un vrombissement de moteur aussi fracassant que sa sortie du quartier. Son visage est grimaçant. Il est essoufflé et le rouge pourpre du sang qui recouvre son t-shirt et luit au reflet de la lune devient de plus en plus important… De plus en plus inquiétant. Le froid qui traverse ses veines et glace tous ses membres n’est en rien du à la vive allure à laquelle il roule en direction de la sortie de la ville.

Il devrait se rendre aux urgences les plus proches mais Duncan a autre chose en tête… Une seule en fait. Une seule image. Celle de Kim et de Keith dans ses bras. Il doit les rejoindre. Il doit le srevoir au plus vite, maintenant. Vite. Si la balle logée dans son abdomen doit le faire crever, alors il veut revoir la femme qu’il aime et son héritage, son fils une dernière fois. La route jusqu’à Charming est longue et se compte en heures… Sur la grande nationale, il sent ses forces l’abandonner par intermittence et s’assoupit même par moment. La harley fait régulièrement des écarts de trajectoires à chaque poussée de douleur, chaque tétanie de muscle… Lorsqu’il s’arrête pour faire le plein et fumer une clope au papier tâché de sang, il pense à abandonner et se laisser mourir au bord de la route, comme un vrai biker. Le chemin semble interminable, mais jamais cette image ne quitte ses pensées pour le tenir éveillé et suffisamment lucide pour tenir le guidon. Les flashs de la soirée repassent en boucle dans son esprit. Les cris, les coups de feus, le sang… Le chaos dans cette maison abritant tellement de souvenir en famille. Les dîners, les parties de cartes, Thanksgiving avec Kim, Sid et Tyron… Tout ça pour en arriver là. La page de White Rock se tourne ce soir… Définitivement. La sienne peut-être aussi… Lorsque sa bécane passe enfin la pancarte de Charming, la nuit est aussi consumée que ce qu’il lui reste de forces et l’aube n’est plus très lointaine. C’est un ex-président à moitié mort ou presque, mais pleinement vengé qui arrive dans la ville qui l’a vu naitre... Et qui le verra peut-être mourir dans les instants qui viennent. Mais pas avant qu’il est revu Kim. Kim… Keith… Ses dernières forces... Ses derniers espoirs.

Il sait qu’elle a probablement emménagé à l’hôtel en attendant mieux et se rend au premier sur sa route. La Shelby est sur le parking. Soulagement. Il ne sait pas s’il aurait pu tenir jusqu’au second. La fin de cette chevauchée à travers le pays lui fait lâcher presque complètement la harley sur le bitume, sans béquille lorsqu’il s’arrête et coupe le moteur. Il ne sait pas dans quelle chambre elle est, n’a aucune envie de sonner le réceptionniste de garde ni même le courage de monter des étages d’escaliers.

« KIIIIIIIIIIM !!!! … KIIIIIIIIM !!! Béb… Ohhhh merde… » commence-t-il à hurler sous les fenêtres de chambre en espérant atteindre la sienne avant de s’écrouler sur ses deux genoux et appuyer un peu plus sur la plaie sanglante de son abdomen, le bras enveloppé autour de sa taille.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



Turnin' off this bad page [Kim] Empty
MessageSujet: Re: Turnin' off this bad page [Kim]   Turnin' off this bad page [Kim] EmptyMar 13 Déc - 6:44

Spoiler:

Elle le détestait, mais elle l’aimait aussi, et ce pour cette même raison, c’était un homme, un Son, son homme, quelqu’un pour qui l’honneur comptait plus que tout, elle l’avait choisi pour ça, elle l’avait désiré dès le premier regard, mais elle l’avait aimé pour ça, elle avait gardé leur enfant pour ça, elle voulait vivre avec lui pour ça, et maintenant elle en payait le prix. Le revers de la médaille c’était qu’il ne pouvait pas laisser couler, il devait se venger de ses propres mains, alors elle comprenait, très bien, trop bien, assez pour savoir que s’il n’y avait eut Keith elle l’aurait accompagné, assez pour savoir que s’il ne s’était s’agit de sa sœur, elle aurait tué Sid sans hésiter, et que même avec les liens du sang, elle avait elle aussi eut envie de le faire couler pour rétribution à cette trahison. Bonnie And Clyde, nés dans le sang, le destin voulait-il qu’ils meurent dans le sang ? Croyait-elle simplement au destin ? Elle l’aimait et elle le détestait parce qu’elle était blessée, tout de même, qu’il ne se contente pas d’elle et de son fils, et aussi, surtout, parce qu’elle ne voulait pas le perdre, parce qu’elle avait peur, tellement peur pour lui, il y avait des chances pour que cet enfoiré de Tyron soit sous protection, et s’il devait affronter tout un régiment de fidèles, il risquait fort d’y laisser sa peau, d’autant plus qu’elle le connaissait trop bien, ouais trop bien, il ne lâcherait pas l’affaire avant d’avoir eut ce qu’il voulait, quitte à y rester, même avec dix balles dans le corps il s’acharnerait, tant qu’il pouvait se trainer il irait jusqu’à son ennemi et l’abattrait. Elle l’aimait pour ça, mais elle le détestait, car il ne se rendait pas compte qu’elle préférait mourir que de le perdre et qu’il ne lui donnait pas le choix de vivre avec lui ou de mourir avec lui, mais seulement celui de vivre pour leur fils, et c’était tellement dur de savoir qu’elle risquait de devoir l’élever seul, lui parler de son père sans, plus jamais, sentir ses bras l’enlacer, ses lèvres sur sa bouche, putain comment avait elle pu le laisser partir, comment ? Elle aurait plutôt dû l’attacher à la Mustang et l’obliger à venir avec elle. Arriverait-elle à aimer quelqu’un d’autre s’il ne revenait pas ? Elle en doutait, mais seule, veuve et seule à 27 ans et pour toujours, elle ne pourrait pas.

Elle aurait peut-être dû lui dire ce qu’elle ressentait, ce qu’elle pensait, que sans lui, elle ne pouvait pas respirer, qu’elle ne pouvait pas vivre, qu’elle ne serait plus jamais la même, mais lui, s’il ne le faisait pas serait-il le même ? Elle n’avait pas pu lui dire ça, elle n’avait pas envie de lui faire peur, de lui faire penser un seul instant qu’elle pourrait abandonner Keith ne pas en prendre le plus grand soin, s’il devait mourir, il devait mourir en pensant que tout irait bien pour eux et en les voyant heureux tous les deux, elle ne pouvait pas lui faire ça, aussi c’était elle tut, elle n’avait d’ailleurs presque pas pleuré, presque pas devant lui en tout cas. Juste quelques larmes versées, les yeux toujours brillants et mouillés, un petit indice, comme lorsqu’ils s’étaient quittés sur la route, elle se souvenait de tout, le soleil rasant, le froid, le vent, son odeur, le gout de sa bouche, ses bras autour d’elle, c’était comme un film triste qu’elle se passait en boucle, et lorsqu’elle essayait de se souvenir de tous les moments heureux qu’ils avaient eut, elle y arrivait, mais quelques minutes seulement ensuite c’était ces images qui prenaient le relais et la laissait à chaque fois en larme. Si tout de même, quand il lui avait dit qu’elle devait partir et que lui restait, le première fois juste après sa sortie de prison, le soir, avant même de lui faire l’amour, elle avait pété un plomb, elle avait chialé, crié jusqu’à en perdre sa voix, elle avait eut tellement envie de la frapper, puis elle s’était calmée, parce qu’elle savait pourquoi il devait le faire, elle lui avait dit qu’elle l’aimait et qu’il avait le devoir de revenir entier, et ensuite, elle avait gardé ses larmes pour la douche le matin, pour la salle de bain, pour les toilettes, pour le débarras, pour la cuisine, pour la chambre, pour toutes les pièces où il n’était pas, pour sa voiture, pour la route, elle était allé crier son désespoir dans la montagne à l’endroit même où elle s’était engagée envers lui et le club lors de leur première rencontre, pour le vent et la pierre. Mais il fallait qu’elle se montre forte devant lui, il fallait qu’elle assume, et il fallait qu’elle lui montre qu’elle pourrait s’en sortir seule, sans lui, même si c’était faux. Elle avait été Kim Town avant lui, il faudrait qu’elle le redevienne sans lui, encore plus fort qu’avec. IL FALLAIT QU’IL REVIENNE, je vous en supplie faites qu’il revienne !

Au début, elle pensait que c’était un rêve, elle l’entendait comme un murmure, Duncan, son homme, il l’appelait, il était là, tout à côté d’elle, elle pouvait presque sentir son souffle dans son coup, et elle se rendit compte que sa voix avait quelque chose de trop… trop réel, quelque chose de cassé, elle posa la main derrière elle, couchée sur le flanc à côté de son bébé encadré par des coussins et des couvertures pour pas qu’il ne tombe, froid, rien, personne, elle ouvrit alors les yeux et se rendit compte que c’était réel, qu’il l’appelait vraiment, elle avait immédiatement reconnu sa voix et maintenant qu’elle était réveillée, et bien réveillée, elle la reconnaissait encore. Elle se leva et courut à la fenêtre, il était là juste en face, un genou à terre et… oh mon Dieu tout ce sang ! Elle courut dehors sans prendre le temps de s’habiller, elle était en mini short et débardeur, dehors il faisait froid, mais elle n’y pensa pas un instant elle se précipita vers lui les yeux pleins de larmes et s’agenouilla tellement vite qu’elle s’écorcha. C’est bien ce qu’il lui avait semblé, la tache qui paressait noire dans l’ombre de l’aube naissante était bien rouge, et à en croire la couleur de son t-shirt et les trainées sur son jean, il avait perdu beaucoup de sang. Etait-il dingue ?! Il avait été blessé à White Rock et au lieu d’aller à l’hosto il était venu ici ?! Mais putain ! Elle serra les dents pour ne pas hurler et essuya ses larmes sur son poignet. C’était pas le moment pour craquer, elle n’avait pas le temps de s’énerver ni le temps de lui faire des démonstrations de tendresse, elle devait se mettre en mode secouriste et rien d’autre, oublier qu’il s’agissait de Duncan et faire vite pour le soigner, garder son sang froid surtout, garder son sang froid. Elle dit sur un ton un peu trop sec peut-être la seul chose qui lui vint à l’esprit.

« C’est hors de question que tu me claques entre les doigts maintenant ! »

Elle prit sa main et l’appuya sur la blessure la lui faisant comprimer le plus possible, il n’avait même pas pris la peine de faire une compresse, elle le regarda un court instant dans les yeux, et son regard reflétait tout ce qu’elle pensait de sa connerie, mais en même temps elle l’aimait, elle l’aimait si fort, il était là, il fallait qu’il vive, il devait vivre, il allait vivre ! Il était fou, mais elle pensait savoir pourquoi il était là et elle était touchée, quelque part au fond, elle avait envie de le serrer dans ses bras et de lui dire qu’elle comprenait, qu’elle l’aimait, mais elle avait autant envie de lui mettre des claques et de le traiter de con, mais elle ne fit aucun des eux, elle n’avait pas le temps pour ça. Elle l’aida à se relever et l’installa sur le capot de la Shelby puis courut à sa chambre pour prendre ses clés, son sac à main avec ses papiers sa trousse de secours et son fils. Elle installa le couffin sur le siège passager puis son homme à l’arrière, elle sortit de la trousse du sérum physiologique et des compresses et fit une perfusion à Duncan avant de mettre un tas de compresses sur la plait et de lui bander le tout tant bien que mal pour que ça appuie sur le plaie, ça devait faire un mal de chien, mais c’était le seul moyen, quand au sérum il l’aiderait à tenir jusqu’à l’hosto en l’absence de sang pour transfuser.

« Restes allongé et gardes les jambes levées. »

Elle referma la portière, et posa une main sur la vitre, de nouveau elle avait les larmes aux yeux, Keith réveillé en sursaut chialait tout ce qu’il pouvait, mais contrairement à son père il n’était pas en danger de mort imminente. Elle s’installa derrière le volant et démarra en trombe en se disant que c’était le moment ou jamais de tester son V8. Les pneus firent un bruit d’enfer lors du premier virage et pour tous les autres qui suivirent, elle roulait plus vite que jamais elle n’avait roulé, que se soit avec une voiture ou avec une moto, même avec un moto, heureusement la ville était déserte, heureusement car elle pleurait et sa vue était à moitié floue même si elle s’essuyait les yeux toutes les deux secondes entre deux passage de vitesse. Dès qu’elle arriva sur la grande route, elle pu utiliser la main droite pour prendre un jouet dans la boite à gant et l’agiter devant Keith, le bébé le prit et se calma un peu, elle-même dut respirer profondément plusieurs fois avant d’arrêter de pleurer.

« Putain mais quelle conne ! »

Si il venait de tuer Tyron, une plaie par balle, la police serait nécessairement alertée, et si quelqu’un faisait le lien, sachant très bien d’où il venait, il en reprendrait pour des années, et cette fois pas pour tentative, elle n’était pas prête à le voir partir tout court, mais elle n’avait aucune envie de le voir repartir en prison. Oui mais sans transfusion, il allait y rester, et malgré tout le soutient qu’elle pouvait leur demander, le club n’avait pas de poches de sang, elle verrait bien comment gérer la situation lorsqu’il serait sauvé. Elle prit son portable et appela les urgences pour leur dire qu’elle arrivait et leur décrire le cas aussi précisément que possible malgré le stress.

« T’es quel groupe bébé ? »

Putain elle ne savait même pas ça ? Mais il s’était passé quoi dans sa vie pour qu’elle en arrive là ? Et était-il seulement conscient ? Pour le moment elle ne pensait qu’à une chose, lui, tout faire pour qu’il reste en vie, mais Keith avait recommencé à pleurer et elle essayait tant bien que mal de garder son calme, de faire comme si c’était une intervention normale comme si là sur la table c’était pas l’homme de sa vie, mais juste un homme, si elle ne prenait pas ce recule, elle allait craquer, putain elle se mettait déjà à trembler, c’était franchement pas le moment, d’autant qu’elle communiquait son stress au bébé. Mon Dieu je vous en supplie aidez moi. Elle respira un bon coup et reprit son calme, plus ou moins exemplaire jusqu’ici. Elle avait l’habitude, c’était son boulot, elle gérait le stress, mais là, putain, là c’était différent c’était lui, il ne pouvait pas mourir, IL NE DEVAIT PAS MOURIR !

Arrivés devant l’hôpital, il fut pris en charge par les médecins et Kim tomba dans les pommes. Quand elle se réveilla, Keith était à côté d’elle et une infirmière vérifiait sa tension. Elle lui annonça qu’elle était en état de choc et bla bla bla, mais elle n’écoutait déjà plus, et elle se leva malgré les conseils de la nana, la bonne nouvelle c’est qu’on l’avait habillée d’un peignoir, moche mais toujours plus décent que son pyjama. Une fois dans le couloir elle se rendit à l’accueil et demanda des nouvelles de Duncan.

-Vous êtes de la famille ?
- Oui je suis sa copine.
- Vous êtes mariés ?
- Je suis la mère de son fils !


L’infirmière qui l’avait suivie lui dit
-Il est en salle d’opération, madame calmez vous, les médecins font tout ce qu’ils peuvent.

Elle avait raison, elle ne pouvait rien faire à part attendre et espérer et… Elle sortit pour appeler Jax et lui faire part de la situation. Le soleil commençait juste à poindre le bout de son nez au dessus des maisons, elle n’avait pas dû rester inconsciente très longtemps. A peine rentrée Keith se mit à pleurer, il devait crever la dalle, elle retourna dans la chambre où on l’avait mise pour lui donner le sein. Quand elle eut terminé, elle laissa deux Sons arrivés entre temps entrer.

« Il faut faire quelque chose pour la police, ils vont me poser des questions, je dis quoi ? Et ils vont enquêter… »

Elle était un peu paniquée et ça devait s'entendre dans sa voix...
Revenir en haut Aller en bas
 
Turnin' off this bad page [Kim]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Seabrook Island :: Archives :: Charming-
Sauter vers:  
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forum gratuit